Les ruminations mentales sont causées par une variété de facteurs et se manifestent lorsque notre cerveau essaie de résoudre un problème sans succès.
Elles se manifestent souvent lorsque les pensées négatives prennent le dessus, en particulier chez les personnes anxieuses, hypersensibles ou dépressives.
Mais pourtant, cogiter sur un problème peut parfois aider à trouver des solutions, non ? «
- Oui, la rumination est considérée comme normale lorsqu’elle aide à donner du sens à des évènements négatifs ou à résoudre un problème, en équilibrant pensée et action.
On parle du mode « concret » : centré sur des éléments contextuels, sur le « comment ? ».
- On parle de rumination dysfonctionnelle quand elle tourne en rond sans solution, privilégiant la pensée à l’action.
C’est le mode « abstrait » : centré sur l’évaluation des raisons, causes, conséquences et implications de la situation, sur le « pourquoi ? »
Et si on arrêtait tout simplement de penser ?
Aïe ! Impossible, notre cerveau ne s’éteint jamais !
Même au repos, certaines zones cérébrales restent actives, générant toutes sortes de pensées.
(Nous ruminons d’ailleurs encore plus lorsque nous n’avons rien à faire et que des problèmes non résolus pèsent sur nous).
Sortir des ruminations mentales reste difficile, mais voici quelques pistes efficaces pour y parvenir.
Prendre conscience : Identifiez quand vous commencez à ruminer. Reconnaître le moment où ces pensées apparaissent est la première étape.
Réorienter votre attention : Changez volontairement de sujet en engageant une activité qui requiert toute votre attention, comme lire, écouter de la musique, ou faire une tâche manuelle.
Pratiquer la pleine conscience (attention, je ne parle pas ici de la méditation qui peut faire remonter des émotions intenses. Il est recommandé d’être accompagné par un professionnel) :
Les exercices de pleine conscience aident à revenir au moment présent et à ne pas se laisser submerger par les pensées négatives, le stress.
Ne bloquez pas les pensées pénibles. Ce ne sont que des pensées, pas la réalité. Quand une pensée tourne dans votre tête, accueillez-là et dites-vous que c’est juste une réaction au moment présent. Pratiquez la pleine conscience dans le but de « muscler nos capacités d’attention et de présence à ce que nous faisons » Christophe ANDRÉ.
Adopter une pensée concrète : Concentrez-vous sur des solutions pratiques plutôt que sur les problèmes eux-mêmes. Établissez un plan d’action pour les préoccupations concrètes.
Fixer des limites de temps : Accordez-vous un temps limité pour réfléchir à vos préoccupations, puis passez à autre chose.
Écrire vos pensées : Mettre par écrit vos préoccupations peut aider à les organiser et à les clarifier, réduisant ainsi leur pouvoir sur vous.
Parler à quelqu’un : Partager vos pensées avec un ami, un membre de la famille peut fournir une perspective différente et un soutien émotionnel.
Pratiquer la gratitude : Se concentrer sur les aspects positifs de votre vie peut aider à contrebalancer les pensées négatives.
Faire de l’exercice : L’activité physique libère des endorphines et de la dopamine, aidant à détourner l’attention des ruminations.
En parler à un professionnel : médecin, psychiatre ou psychologue.
Tester différentes approches permet de trouver la combinaison la plus efficace pour chaque individu, car la réponse peut varier en fonction des particularités neurologiques et psychologiques de chacun.
« La question n’est pas d’effacer la souffrance mais de la traverser »
Claude Halmos
Et si vous ressentez le besoin d’être accompagné dans ce cheminement, n’hésitez pas à me contacter.